Lorsque l’on parle du changement climatique ou du réchauffement climatique, on fait référence au changement global du climat de la Terre. Mais d’abord, qu’est-ce que le climat ? 

Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), il correspond aux conditions météorologiques et atmosphériques moyennes observées à un endroit donné. La température, les précipitations, l’ensoleillement, l’humidité… toutes ces données sont récoltées depuis plus de 30 ans pour vérifier tout changement. Le résultat : il y a du changement. Les responsables : les gaz à effet de serre. On vous explique tout ça !

Qu’est-ce que l’effet de serre ? 

Résumons l’effet de serre. La Terre reçoit en permanence de l’énergie du soleil, et lorsque ses rayons la touchent, une partie est renvoyée vers l’espace. Un peu comme un miroir ! Mais le périple de l’énergie solaire ne s’arrête pas là : parmi les rayons réfléchis, une partie est retenue par les nuages et reste donc dans notre atmosphère. C’est ce qu’on appelle l’effet de serre… et jusqu’ici, tout va bien : les gaz à effet de serre contenus naturellement dans l’atmosphère ont un rôle important dans la régulation du climat ! Ils empêchent la plupart de l’énergie solaire d’être renvoyée de la Terre vers l’espace, et sans ça, la température de notre planète serait de -18°C, au lieu de 15°C actuellement. Une belle différence !

Mais alors, où est le hic ? Depuis la révolution industrielle du 19ème siècle, la majorité des gaz à effet de serre est produite par l’activité humaine. En effet, l’utilisation du charbon et du pétrole pour l’industrie, la déforestation, l’agriculture ou encore l’élevage produisent un surplus de gaz à effet de serre. Finalement, la part de cette énergie renvoyée vers l’atmosphère qui est retenue se transforme en chaleur et accentue donc le réchauffement climatique de notre planète. 

• La montée de la température : la température a augmenté de +0.8°C depuis la fin du 19ème siècle;

• L’élévation des océans : sur tous les continents, les glaciers d’altitude reculent et disparaissent, les grandes calottes polaires du Groenland et de l’Antarctique perdent leur glace dans l’océan et contribuent à élever le niveau de la mer; 

• Une augmentation des précipitations : À mesure que l’air se réchauffe, la quantité de vapeur d’eau qu’il peut contenir augmente. Cela peut augmenter les précipitations et rendre certaines tempêtes plus violentes.

Quelques conséquences pour les Hauts-de-France

Lorsque l’on pense au changement climatique, on a tendance à imaginer quelque chose de lointain géographiquement et dans le temps. Pourtant, des conséquences sont déjà visibles dans notre région :

• Les températures à Lille ont augmenté de 2°C en moyenne annuelle entre 1955 et 2017;
• Les périodes “anormalement chaudes” à Saint-Quentin ont augmenté de 36 jours par an en moyenne entre 1955 et 2018;
• 58% des communes des Hauts-de-France sont déjà exposées à des risques climatiques;
• Entre 1956 et 2018, le niveau de la mer a augmenté de 10 cm à Dunkerque.

Il est à noter également que certaines zones pourraient être inondées avant la fin du XXIème siècle, le littoral des Hauts-de-France étant l’un des plus concernés de France métropolitaine avec la Charente, la Gironde et la Camargue.

Certaines activités humaines produisent des gaz particulièrement néfastes dans la lutte contre le changement climatique. Dans les Hauts-de-France, les émissions ont principalement pour source : 

• Industries (37%), la moitié correspondant à la sidérurgie de la région de Dunkerque;
• Transports (25%), la moitié correspondant aux trajets en véhicules personnels, devant les poids lourds;
• Bâtiment (20%), les deux tiers correspondant aux logements des particuliers, principalement du fait du chauffage, ce qui renvoie donc sur la question de la rénovation thermique des bâtiments;
• Agriculture (13%), de par les émissions de méthane par les animaux d’élevage et les émissions de protoxyde d’azote issues des engrais azotés minéraux.

Même si le réchauffement climatique est un problème d’échelle planétaire, chacun peut faire des gestes pour contribuer, à son niveau, au ralentissement du phénomène. La première étape, c’est la sobriété ! Ce concept vise à réduire les consommations par des changements de comportement, de mode de vie et d’organisation collective. Au quotidien, c’est un ensemble de gestes qui permettent d’éviter la demande d’énergie, de matériaux, de terres et d’eau. Le tout en assurant le bien-être de tous les êtres humains dans les limites de la planète ! 

Voilà quelques exemples concrets qui permettent de se rapprocher de la sobriété :

• Changer sa consommation de protéines animales dans les régimes alimentaires et privilégier une alimentation plus végétale;
• Choisir des moyens de mobilité douce dites décarbonées : la marche ou le vélo qui font appel à la simple énergie humaine, mais aussi les autres moyens de réduire les émissions de CO2 comme les transports en commun ou le covoiturage;
• Diminuer sa consommation de produits manufacturés;
• Réduire ses déchets alimentaires et éviter au maximum le gaspillage;
• Améliorer l’efficacité énergétique de son foyer;
• Consommer plus local pour limiter l’importation et privilégier les circuits courts.